vendredi 22 septembre 2017

Chronique #54 - Lever de rideau sur Terezin



Maison d’édition : Bayard
Date de parution : 27 août 2015
Pages : 448
Prix : 14€90
Type de livre : Jeunesse
Résumé : Depuis les premières lois anti-Juifs du régime de Vichy, le dramaturge à succès Victor Steiner se terre dans un petit appartement parisien. Mais un soir, la passion du théâtre est la plus forte : il sort de sa cachette pour assister à la première du Soulier de satin à la Comédie française, et au retour il est arrêté par la police. Quelques jours plus tard, il embarque dans un train à bestiaux. On lui a pourtant dit qu'il aurait droit à un traitement de faveur... Et, de fait, en pleine nuit, on le fait changer de convoi. Dans ce nouveau wagon, plus un seul Français ; seulement des Juifs allemands. Le traitement de faveur, c'est que Steiner sera déporté dans le camp de Terezin, celui où sont parqués les Juifs "prominenten" - "importants" : artistes, intellectuels, hommes politiques, savants... A première vue, Terezin a tout d'une gentille ville tchécoslovaque : d'élégantes fortifications, des trottoirs bien propres, des parcs et même une église. Mais ses murs cachent la même violence que les barbelés de n'importe quel autre camp. Et, chaque semaine, des listes désignent ceux qui partiront à Auschwitz pour être gazés. A son arrivée, Victor Steiner a la surprise de rencontrer l'un de ses plus grands fans : l'Hauptsturmfürher Waltz, qui est également un passionné de littérature et de culture française, notamment du siècle du Roi Soleil. Et bientôt, Waltz lui passe commande... Les nazis ont autorisé la Croix-Rouge internationale à venir inspecter l'un de leurs camps de prisonniers - le plus "soft" d'entre eux : Terezin, bien entendu. A cette occasion, Waltz veut qu'un grand spectacle soit donné, dans un théâtre de Prague. Ainsi, les inspecteurs verront que le Reich n'a rien à cacher... Et qui mieux que Victor Steiner pourrait créer une formidable pièce de théâtre ? Une oeuvre inédite, dont l'action se déroulerait au XVIIe siècle, à la cour de Louis XIV, avec - pourquoi pas ? - le grand Molière lui-même... Steiner, bien sûr, n'a aucune envie d'accepter. Or, Waltz n'est pas le seul à s'intéresser à cette pièce. Bientôt, c'est le réseau de Résistance qui sévit à l'intérieur de Terezin qui contacte le dramaturge : il faut qu'il écrive cette pièce, une pièce avec le plus d'acteurs possibles, une pièce se terminant par un monologue d'un quart d'heure minimum... car le projet des Résistants est qu'à la fin du spectacle, tous les comédiens s'évadent...

Commencé le : 26 avril 2017
Fini le : 02 mai 2017
Note : 18/20

Mon avis : J’ai repéré ce roman à sa sortie, à la fois pour sa couverture mais aussi pour son sujet bouleversant. Il est longtemps resté dans ma wishlist et puis un jour, je suis tombée dessus dans ma bibliothèque. Alors, je l’ai pris, je l’ai commencé et ...

Et je l’ai trouvé magnifique, bouleversant. Il fait parti de mon top 5 des romans sur la seconde guerre mondiale. Les personnages sont touchants, que ce soit les bons comme certains des mauvais. Chacun a sa raison d’être et chacun a sa place, son rôle.

Bien que ce ne soit pas une histoire vraie, j’ai trouvé cette histoire vraiment incroyable et on sent qu’un bon travail de recherche a été réalisé. Voir à quel point les protagonistes se démènent pour rendre leur projet réalisable m’a vraiment touchée. J’ai suivi avec délectation leurs ruses pour réussir des actions qui nous paraitrai minimes actuellement mais tellement dur et complexe pour eux au vu à la fois des circonstances et des moyens mis à leur disposition.

Parmi les personnages, Victor Steiner est un de mes favoris. J’ai beaucoup aimé sa persévérance. Il y a également son jeune assistant, un jeune homme incroyablement courageux et brave. Et bizarrement, j’ai eu par moments un coup de coeur pour ce soldat allemand, qui cache bien sa nature alors qu’au contraire, je devrais le détester même si je n’étais pas d’accord avec lui tout le temps. La fin du roman m’a quand même fait de la peine pour lui.

J’ai apprécié avoir la pièce de théâtre à la fin du roman, qui permet de découvrir pour nous aussi ce spectacle, dont on parle tout le long du livre. 
Pour en revenir à la couverture, elle correspond très bien avec le roman, dont j’ai adoré l’ambiance, pas si sombre que celle à laquelle je m’étais attendue au départ.

Je conseille ce roman au plus grand nombre de lecteurs possible, surtout à des collégiens qui, je pense, devraient l’aimer !
Je n’en ai malheureusement pas entendu parler sur beaucoup de sites ou magasines et c’est bien dommage !

D’autres avis : Pretty books et L'heure de lire


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